02 juin 2006

Kilkenny chez verity magazine

Le centre culturel irlandais est idéalement situé rue des Irlandais. C’est un collège de jeunes filles irlandaises. Littéralement. Le bâtiment en U héberge des chambres de jeunes filles qui font très certainement fantasmer tous les Georges Brassens en suspens. Les nonettes lubriques du couvent des Ursulines n’étant plus qu’un retro-fantasme pour moyenâgeux, ce collège des irlandaises peut servir d’erzatz provisoire. Trêve d’érotisme de lansquenets, et passons aux choses sérieuses. La salle de réception est égayée de deux superbes toiles à thème religieux. C’est la seule touche de couleur d’une salle entièrement blanche. Des saints en slips, et des moutons à l’air détachés se baladent dans leurs cadres dorés. C’est le web magazine veritymagazine.com qui régale. De la Kilkenny et des verres en verre. La classe dans un univers à la René Coty ou je m’attends à voir surgir Léon Degrenne et ses fourchettes... C’est Totof qui s’encadre soudain entre les deux toiles. Et de deux. L’OB sera partagé comme l’Empire romain ce soir. Pas de troisième larron. C’est Carly qui a inventé le concept de Verity Magazine après des études classiques à Dublin. Verity vient du prénom classieux d’une fille de la Haute victorienne. Ça me donne des idées pendables de manga aristo trash, avec une héroîne porno chic , Verity de Lovelace, fille caché de Lord Byron... Mais je m’égare, ça doit être les bulles de la Kilkeny. Quelle sérénité, j’ai l’impression que la hype agonise derrière un marronnier en vomissant ses tripes. Après cet interlude zen, boostés comme des samouraïs qui s’en foutent... nous nous enracinons dans un pub anglais bien décidés à jouer les bouddhas de Nohtinghill devant une cheap Blonde. Gégé fait un coitus interruptus chez Sony avant de nous rejoindre. Sa ninja 1000 ne fonctionne pas au Colza...Ah non ! Il était là en deux temps deux mouvements. C’est le Lucky Luke du bitume, il est tellement rapide que son ombre a du mal à suivre. C’est seulement au bout de deux ou trois pintes qu’elle rejoint son maître. Il m’est déjà arrivé de continuer à discuter avec son ombre, sans me rendre compte qu’il était déjà parti à l’autre bout de paris !

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