31 décembre 2006
Le retour de l'abominable Dr. Phibes...en 2007
Bonne année aux Nanochéviks, aux Syndicalistes, aux Stigléristes... et à toutes les bandes de l'antimonde et en particulier aux Enfants de Don Quichotte !
(la voix ( voie ?) philosophique de Bernard Stigler)
et en cadeau : une Death Card de Jacques Beauregard
19 décembre 2006
L'aigle de Sibérie (1987) un roman hallucinant de Joseph Heywood
15 décembre 2006
Le Prix Nobel réinvente le fil à couper le beurre (pour les pauvres)
Extrait de la lettre de félicitations Monsieur Jacques Chirac, Président de la République, à Monsieur Yunis :
Monsieur le Président, Cher Professeur, Cher Ami,
C'est avec une immense joie que j'ai appris l'attribution du Prix Nobel de la Paix à vous-même et à la Grameen Bank que vous avez fondée.
En vous rendant hommage, le Comité Nobel salue une grande réalisation de solidarité, de développement et de paix. Il récompense aussi l'originalité, la justesse et la détermination de votre action pour développer la micro-finance. Il donne une impulsion nouvelle à cet exceptionnel instrument de solidarité appelé à se diffuser plus encore dans le monde.
Vous, le visionnaire "banquier des pauvres", avez par votre démarche à la fois intelligente et généreuse, fondée sur la dignité de l'Homme, réussi à allier esprit d'initiative et responsabilité sociale. La priorité que vous avez donnée aux femmes dans l'activité de la Grameen Bank, dont elles représentent 97 % des bénéficiaires, s'est également révélée un élément essentiel du succès de votre action. (...)
Coupons la tête à la mémoire courte et rappelons que Monsieur Yunis n’est pas un visionnaire, mais un banquier humaniste et malin qui a réussit à s’accaparer une idée qui vient de gens dont les noms seuls, suffiraient à faire vomir un représentant du FMI.
Rappelons que c’est Robert Owen (1771-1858) qui fonde en 1830 la National Equitable Labour Exchange, sorte de Bourse du Travail où s’échangent des bons du travail. En France, c’est Philippe Buchez (1796-1865) qui formule après 1830 la notion de « banque de crédit public ». Proudhon créera une « micro-utopie » avec la Banque du Peuple. Idée reprise et par les frères Reclus au XIXème. Le socialiste-mystique William Weitling (1817-1875) propose une banque d’échange et de crédit gratuit pour les pauvres. Aux Etats Unis, Benjamin R. Tucker fonde la Mutual Banking sur les idées de Proudhon et de Kropotkine. Lors de la République des Conseils de Munich, le libertaire Silvio Gesell, proche de Gustav Landauer et de Kurt Eisner, tente d’expérimenter son « utopie monétaire ». En Espagne de 1936 à 1939, c’est l’idée de Banco Sindical Ibérico. En Allemagne Fédérale, dès 1978, c’est la Netzwerk Selbsthilfe de Berlin. En1988 la Ökobank de Francfort sert d’ossature au mouvement communautaire.
Micro crédit=Grande amnésie.
(source : oeuvre mutaliste , dossiers de Michel Antony)
11 décembre 2006
"The Pinball Effect" de James Burke : Un livre culte
Publié en 1996, "The pinball effect" de James Burke est certainement le plus brillant voyage littéraire à travers les idées et la connaissance. Théoricien d'un nouveau mode de pensée à base de connections et de réseaux, James Burke rend obsolète toutes les explications du monde telles quelles sont encore enseignées de nos jours. James Burke était un visionnaire il y a dix ans, et aujourd'hui, force est de reconnaitre qu'il l'est toujours... Le "pinball effect" est cet engrenage de causes à effets (connections) qui permet à un détail insignifiant d'avoir des répercutions fondamentales sur le monde... Comme le fait de savoir que les jardins d'eau de la Renaissance ont rendu possible l'invention du "carburateur"... Inutile de dire que "The pinball effect" a une influence particulière sur le "nanochévisme"...
L'idée philosophique de James Burke est que l'univers n'existe qu'à travers la perception que nous en avons, mais si vous changez votre perception de l'univers, c'est l'univers lui même qui change... Une idée dangereuse ? Très certainement...
( bien évidemment ce livre n'a jamais été traduit en français...)
10 décembre 2006
Poèmes d'outre temps : Wanderer et la maison de thé
Le côté "fin de siècle" ( forcément) et l'ambiance morbide me fait bien rire aujourd'hui... Mais pourquoi pas ? Il fallait bien passer par là !
Un train résonne dans ma tête
Le quai est vide à la gare de Saint-Gall
Un espion est assis, presque amical
Un bleu de Prusse derrière ses lunettes de fer
Est-ce une ombre ?
Comme ce train qui résonne
Draisine fantôme qui hurle dans ma tête ?
Par la fenêtre, j'ai tendu mon bras
Pour toucher le Danube et le galbe d'un sein
Une courbe hermétique à l'aube dorée
Où ma main ressemble à celle du Malin
J'ai rêvé ma chanson à Marienbad
Sur un quai vide de gare
Où une vieille femme malade
Errait, Pythie hagarde
Entre les rames vides
Des esclaves aux regards tristes
Se noyaient dans le Styx
Et la galère aux rames inutiles
Transportait les âmes numérotées
Sous un aveugle crucifix
Un contrôleur à l'accent de Lübeck
Comme un automate mélancolique
M'a demandé mon ticket pour l'Aigle Noir
Avant de me laisser partir sur les routes du soir
Au delà de Thuringe, j'ai été troubadour
Pour un rêve, un conte, une histoire d'amour
Où chaque pas qui m'éloigne de toi
Me rapproche un peu plus de la gare de triage
Où les destins se croisent de l'azur au ponant
Et les machines de rage
Nous laissent vieillissants
Aux portes de la Ville
Un autre poème très "victorien" qui explore le versant himalayen du vagabondage :
La maison de thé :
Prends ta vieille malle, voyageur
Quelques cachemires
Un gilet aux boutons dorés
Un recueil de Tennyson
Un clipper ou un aéroplane
Et sur ces pentes anthracite
Des contreforts himalayens
Avance sans t'arrêter
Sur ces ponts volants
Au dessus des torrents
Là bas ! Trouve un bosquet de Bactriane
Et choisis dans ton herbier
Entre Passiflore et Aquilea
Effeuille la muse de Darwin
Les rouages bruts du cosmographe
Deviens voyageur de la contre marche
Explore ce temps omnivore
Eloigne-toi des Bosphores cicatriciels
Et fuis ces cités de phosphore
Et sur les sentiers brahmanes
Au doux parfum de bergamote
Tu trouveras, voyageur
Cette vieille maison de thé
Entre Passiflore et Aquilea
Et souviens-toi d'un visage gravé
De gaiäc et de plomb
Au bout du chemin, voyageur
Tu trouveras une maison de thé
Et un visage aimé
Entre Passiflore et Aquilea
07 décembre 2006
La dernière vallée : le plus grand film de tous les temps
quelques exemples d'affiches :
04 décembre 2006
Soirée Jalouse, Beigbeder et les naturmenschen urbains: Ohne Zwang !
Photo par le naturmensch urbain Oguste