29 avril 2008

Une satire : Un discours en Tolisie



"Je suis ici en terre amie. Mon ami, très cher et vénéré Beni Wiwi, champion des droits de l’homme de la liberté et du courage. Je suis venu en compagnon en ces terres humanistes, qui resplendissent d'une lumière féconde, celle de la démocratie unie. La Tolisie, que dis-je Carthage l'ancienne, fer de lance de la liberté contre la tyrannie romaine. C'est de ces terres fécondes, aux vertes oliveraies et aux oasis du désert qu'est née l'idée d'une libération de l'homme par l'homme. Hannibal fut un prophète du pluralisme, une armée aux cent peuples, une armée fraternelle. C'est cette fraternité que vous portez encore cher Beni Wiwi, au même titre que cette religion unique qui fédère les hommes. La fraternité méditerranéenne est aussi cette “mare nostrum” ou vont se baigner la jeune fille d'Antibes et le petit fellah des faubourgs de Tolis. J'aime ce pays comme une terre d'opportunité et J'ai chevauché sur mon cheval blanc dans les dunes sans fin de votre pays à l'horizon infini. La Tolisie, pays besogneux et ordonné est un modèle pour la France du XXIe siècle. Car croyez-moi, amis, j'ai plus d'admiration pour l'artisan du souk qui travaille dur, et rentre chez lui épuisé et heureux au milieu de ses 8 enfants, que pour le travailleur allemand ou danois qui s'en va boire des litres de bières dans des tavernes, puis s'empiffre de saucisses et autres friteries tout en chantant des chansons paillardes. Vous, peuple de Tolisie, vous ne tomberez jamais dans ces travers graveleux, vous respectez la famille la loi et l'ordre. L'homme nouveau est en vous, l'homme de la passion rentrée. L'idéal de Descartes vient s'échouer et s'épanouir sur vos rivages ensoleillés. L'impératif catégorique de la Loi, l'idéal Kantien dans sa pureté est en action chaque jour dans votre pays. Je vois dans vos regards les promesses du futur, je vois l'amour, et l'amour vous le savez est l'argent ! Oui L'argent Roi, la monnaie vivante, le corps immanent du possible. C'est par l'argent que nous changerons l'homme là ou le communisme à échoué par haine du capital. Je lance avec vous, amis, ce grand projet de civilisation, la refonte totale de l'humain depuis sa naissance jusqu'à sa mort médicalisée. J'ai été élu pour extirper les scories de l'ancien monde que sont le rabelaisisme, la poésie, et la paresse du rêveur. Nul Rimbaud ! Nul Rabelais ou Rigaut, ne nous fera gagner les combats de la mondialisation. Notre conçurent à la froideur du comptable, et l'appétence du rapace. En lui, nous nous voyons demain tels que nous serons, et les sacrifices et les autodafés spirituels seront nécessaires pour extirper l'élégance malsaine d'une civilisation dépassée. Finis les Saints, les héros et les poètes, la France de demain sera une France de Champions, le premier d'entre tous, le porteur de la flamme, Moi, doit désormais montrer le chemin du futur afin de plonger dans l'ombre les faiblesses du passé. Tout ce que je possède est à vous et tout ce qui vous appartient est à moi. Voici le nouveau contrat social de la Nouvelle France auquel je convie le peuple de Tolisie. Marchons main dans la main par-delà les montagnes de la Lune. Les morts vont vite ! Disait un vers de Bürger, mais nous irons plus vite encore, nous brûlerons les étapes, incendierons nos vieux champs, et sur les ruines, libres et sans contraintes nous construirons les centres et les malls du consomtariat, relié entre eux par des voies rapides protégées par les organes policiers du contrôle démocratique. Aujourd'hui cher Beni Wiwi, nous sommes ensembles, mais demain, nous serons une armée ! Vive les droits de l'homme ! Vive la croissance ! Vive la Nouvelle civilisation !"

Signé : le Prez .



17 avril 2008

Les origines du magazine Blast :


















En 1912, le poète américain Ezra Pound lançait un mouvement littéraire appelé “imagisme”. Il s'agissait de s'affranchir du passé en proposant un langage fonctionnant sous formes d'images. Parmi les poètes et écrivains de cette école éphémère nous trouvons Ford Maddox Ford, James Joyce et DH lauwrence. La première guerre mondiale portera un coup fatal à l'imagisme, mais Hemingway, pendant ses années d'apprentissage à Paris, tentera de donner une forme personnelle aux concepts d'Ezra Pound. En 1914, Pound et le sculpteur Henri Gaudier-Brzeska, lancent le mouvement vorticiste, nom donné d'après les théories futuristes de Boccioni sur le " vortex des émotions" dans l'art. "Le Vorticisme est un art de l'intensité, disait Ezra Pound(...) Nous voulons choisir la forme la plus intense, puisque certaines formes d'expression sont effectivement "plus intenses" que d'autres, sont plus dynamiques. Ce qui ne signifie pas qu'elles soient plus emphatiques ou plus criardes. " Cette recherche du mouvement et de l'intensité conduira à se démarquer du futurisme et du cubisme pour influencer le courant du constructivisme russe. En 1914, la revue du mouvement portait le nom de “Blast”. El Lissitzky considérait cette revue comme l'avant garde de la révolution du design graphique dans les années 1920 et 1930.

Voilà pourquoi, de nos jours, un magazine branché s'appelle Blast...



































Ezra Pound, Fondateur du magazine Blast



07 avril 2008

Jeux olympiques : les dieux n'iront pas à Pékin

















Dans un chaos indescriptible
la flamme olympique en route vers le national capitalisme chinois, butte sur les pavés parisiens. Un Paris de fin du monde, de neige mouillée et de pluie glaçante. Par ci, par là, les affreux drapeaux tibétains, et parfois des étendards rouges, plus élégants de la RPC. La pauvre flammèche vacille, entourée d'une phalange hétéroclite sortie d'un défilé Milipol, réunissant toutes les composantes bariolées de la police française, depuis le roller man jusqu'à l'iron man des compagnies républicaines. Au milieu d'une manade de bus, on sort parfois la flammèche portée par une handicapée, pour faire pleurer dans les chaumières. Ça n'avance pas, c'est ridicule, les dieux, faut-il le dire, n'ont pas l'intention de bénir cette flamme. Zeus , bien tranquille dans son île paradisiaque de nymphes et de bergers, n'a aucune intention d'aller se fourvoyer dans un hôtel cinq étoiles de Pékin. Les faunes et autres satyres n'ont pas un grand amour des gardes rouges. Seul Priape a exposé un drapeau tibétain sur son membre turgescent, mais c'était juste pour rire, avant de s'envoyer en l'air et boire de l'hydromel.

C'était chaud pour la flamme...



05 avril 2008

"Jeunesse lève-toi !" de Damien Saez, un nouveau chant des partisans ?



Dans la vacuité ménagère de la chanson française, un jeune chanteur de 30 ans, laisse dériver ses mots en liberté sur la Toile. Réminiscence d'un Léo Ferré, Damien Saez laisse couler sa voix cristalline, chantant son poème de feu, car il s'agit pour lui de raviver les braises, de souffler sur cette jeunesse perdue “Jeunesse lève-toi”. L'impératif est fulgurant comme la chanson des partisans , rappel à l'ordre des 68-tards, “a l'ombre du faisceau mon vieux tu m'auras plus”, “faudra tuer le père pour faire entendre sa voix”. Les accents virils s'allient à la voix presque féminine. Le final de la chanson, étrange, revient aux mélodies d'un Gérard Lenormand revenu de la guerre d'Espagne ...

en téléchargement libre :
Télécharger JEUNESSE LÈVE-TOI (.mp3)

un autre poème :









01 avril 2008

Prix littéraire Blogauteurs-Plon

Mihal-Talia, qui écrit d'élégantes micro-nouvelles, m'indique que le concours-prix littéraire- Blogauteurs (Editions Plon) vient d'être lancé avec une publication prévue pour le gagnant lors du salon du livre 2009. C'est long, mais semez, semez, il en restera toujours quelque chose...

Du 15 mars 2008 au 15 avril 2008 à minuit, rendez-vous sur le site des blogauteurs pour envoyer votre manuscrit !