26 novembre 2007

L'adieu à Nabe.











Dazibao de Nabe rue Git-le-cœur, 75006


Marc Edouard Nabe est une toute petite nature. C’est une triste réalité. Là ou on s’attend à trouver un Conan le Barbare des lettres germanopratine, il n’y a qu’un petit homme fluet, habillé comme un notaire, et au charisme inexistant. Le choc est rude, et nous le prenons comme une provocation car ce petit être falot, cette demi-portion de récréation, est un provocateur suicidaire du plus bel acabit. Tout ce qu’il écrit se transforme en bâton merdeux, chaque adjectif le rend infréquentable. Je me souviens d’une émission de Ruquier transformée en tribunal de Nuremberg par un Gérard Miller, bourreau des bonnes œuvres de la psychanalyse marxiste, chargeant le petit Nabe de tous les affres du XXe siècle. Lynchage médiatique, avec preuves à l’appui, sous les faux applaudissements du public et les huées déclenchés par l’intermédiaire d’une pédale. Que se passa-t-il ? Rien... Le petit Nabe baissa la tête...et s’en fut sans demander son reste. Cette dignité était indigne, le fat Miller ricanait en feuilletant son manuel d’inquisiteur. Le tour était joué. Ah Nabe ! Quelle lâche réaction... Nous aurions voulu te voir sauter par dessus le table, bondir tel un zébulon vers la tête de baudruche, et pareil à un soldat grec des guerres balkaniques contre la Bulgarie des années 1910, lui sauter à la gueule et lui arracher le nez d’un coup de dents... Mais non, c’était un fantasme du grand méchant Nabe, le croupion réactionnaire à la dent longue... Nabe, de chute lasse, en est désormais réduit à coller des Dazibaos à Saint Michel. De gros pâtés illisibles et obsessionnels qui n’ont qu’une seule vocation, salir de colle les ongles de Miller. Risible. Adieu Nabe.




"Les cygnes sauvages à Coole" de W. B. Yeats (1917)













C’est la beauté d’automne des arbres
Les chemins forestiers sont desséchés
Et les eaux, sous le crépuscule d’Octobre
Sont comme le miroir d’un ciel silencieux
Et sur l’eau qui murmure entre les pierres
On peut voir cinquante neuf cygnes


Le dix-neuvième automne m’avait rejoint
Dès lors que j’en avais fait mon premier compte
Et j’ai vu, avant même d’avoir terminé
Tous les cygnes, en un instant, s’élever dans l’air
Tels de grands anneaux tournoyant et brisés
Frappant les cieux de leurs ailes bruyantes


J’ai trop regardé ces créatures étincelantes
Et la tristesse à envahie mon
cœur
Car depuis mes premiers pas sur ce rivage
Quand au crépuscule, j’ai entendu leur vol
Alors, tout à changé pour moi. C’est le glas de leurs ailes
Qui m’éleva vers eux, et je marchais d’un pas souple et léger


Ils vont deux par deux à jamais
Pagayant de leurs grandes ailes
Les vents propices, ces froids compagnons
Ils escaladent ainsi les cieux d’un cœur toujours jeune
Ivres de l’horizon, errant à leur guise
Sur les cimes victorieuses de la passion


Maintenant, belles et mystérieuses créatures
Ils planent et glissent sur l’eau calme
Mais trouveront-ils quelques joncs protecteurs
Construiront-ils leurs nids aux marges d’un étang ou d’un lac
Lorsque des hommes émerveillés, comme moi, les verront
Pour réaliser, un jour, qu’ils sont partis au loin ?


(traduction Tristan Ranx, 2007)


21 novembre 2007

Monsieur Poussin, cette terre est la Chine







Le Monocle rit jaune, 1964, de Georges Lautner avec Paul Meurisse. C'est ma période chinoise profitons-en !

20 novembre 2007

Mao et Moa



On ne trouve que la version espagnole sur youtube, mais ça vaut le coup... Mao est certainement l'écrivain le plus misérable de la terre, son Petit Livre Rouge est un ramassis de conneries enveloppées dans un bon sens paysan qui pue du slip... En 1967, Ninno Ferrer se foutait bien de la gueule des pseudo-révolutionnaires à la Godart et consort.

Les paroles ne sont pas piquées des hannetons...

MAO ET MOA
Ninno Ferrer

Si je suis rapide et rusé
Quand je fais mes Mao croisés
Me disait un esquiMao
C'est grâce à la pensée de Mao
S'il est vrai que plaisir d'amour
Ne dure qu'un Maoment très court
Mao je dis qu'un bon Maoment
Vaut bien deux cornes d'éléphants

C'est Mao que j'suis pour Mao contre Liou Chao-Chi
J'ai mon bréviaire de Révolutionnaire
Dans tous les bouges Moa je bois des Quarts de rouge
Le quart de rouge c'est la boisson du garde rouge

Lorsque je dîne avec Thérèse
Je prends des œufs durs Maonaises
Thérèse prend un gelati Maotta
Le chat prend du Maou pour les chats
Le dimanche en Automaobile
On va visiter la Sicile
Ses plages et ses Maonuments
Quand on rentre on est bien content

C'est Mao que j'suis pour Mao contre Liou Chao-Chi
J'ai mon bréviaire de Révolutionnaire
Dans tous les bouges Moa je bois des Quarts de rouge
Le quart de rouge c'est la boisson du garde rouge

Si j'aime bien la marche à pied
C'est à cause de la société
Protectrice des Animao
Qui protège mon Chamao
Si la chromolithographie
Engendre la Maonotonie
La Maontagne ça a du bon
Et c'est normal car c'est Normaond
Monsieur Maorice a été maordu
Par un guitariste barbu
Monsieur Maorice est Maoribond
Gai gai dansons le rigodon

Si je suis rapide et rusé
Quand je fais mes Mao croisés

19 novembre 2007

La Belgique rattrapée par l'article 7...



Selon l'Article 7 : (La Belgique doit être évacuée et restaurée) des 14 points du président Wilson, ratifiés dans le Traité de Versailles, la Belgique ne peut pas se scinder en deux nations... Mince !



15 novembre 2007

Lécher des huitres au Wepler



Prix Wepler-La Poste comme si vous y étiez... Ah le charme désuet des prix littéraires...

03 novembre 2007