29 décembre 2009
23 décembre 2009
15 décembre 2009
He's back : TH
DOUBLE CLIQUER SUR LE FILM POUR PLEIN ECRAN
N2MP@GAG from david cangardel on Vimeo.
N2MP@GAG from david cangardel on Vimeo.
http://syndicatduhype.ning.com/
23 novembre 2009
10 novembre 2009
29 octobre 2009
11 octobre 2009
23 septembre 2009
16 septembre 2009
12 septembre 2009
Sarane Alexandrian est mort.
Je viens d'apprendre la triste nouvelle de la mort de Sarane Alexandrian. Un géant des lettres et le dernier surréaliste historique vient de disparaître.
09 septembre 2009
François de Roubaix (1939-1975)
François de Roubaix, compositeur génial mort en 1975 lors d'un accident de plongé aux Canaries.
02 septembre 2009
24 août 2009
19 août 2009
17 août 2009
Les 47 premiers romans français de la rentrée littéraire de septembre 2009
Estelle Nollet - On ne boit pas les rats-kangourous (Albin Michel)
David Bosc - Milo (Allia)
Nancy Horan - Loving Franck - (Buchet)
Pascal Janovjak - L’invisible (Buchet Chastel)
Henri Husetowski - L été chagrin (Buchet Chastel)
Natacha Cucheval - Un sentiment (Fayard)
Sacha Sperling -???????- (Fayard)
Pierre Stasse - Les restes de Jean-Jacques (Flammarion)
Valérie Pineau - Valencienne Chrono Blues ( France Empire)
Liliana Lazar - Terre des affranchis (Gaia)
Sasa Ilic - La fenêtre berlinoise (Gaia)
Marie Casanova - Et l odeur des narcisses (Galaade)
Patrice Blouin - Tino et Tina ( Gallimard)
David Boratav - Murmures à Beyoglu (Gallimard)
Sujit Saraf - Le trône du paon ( Grasset)
André Rauch - L’amour à la lumière du crime (Hachette)
Corinne Royer - M comme Mohican (Héloise d’Ormesson)
Thierry Mattei - Dans le rouge (JJC Lattès)
VV Ganeshananthan - le sari rouge ( JC Lattès)
Francois Marchand - L’imposteur (Le cherche midi)
Karl Mengel - Les Séditions (Léo Scheer M@nuscrit)
Frédéric Junqua - ??????? (Léo Scheer)
Victor Lodato - Mathilda Savitch ( Liana Levi)
Tristan Ranx - La cinquième saisondu monde (Max Milo)
Chloé Aridjis - Le livre des nuages (Mercure de France)
Olivier Jacquemond - New York Fantasy (Mercure de France)
Marie Le Gall - La peine du menuisier (Phébus)
Lao She - La philosophie de Lao (Picquier)
johanna adorjan - un amour exclusif (Presse de la cité)
Forrest Gander - En ami (Sabine Wespieser)
Vincent Message - Les veilleurs (Seuil)
Jocelyn Bonnerave Nouveaux Indiens (Seuil)
Craig Ferguson - Dernière sortie avant l autoroute (Sonatine)
Yann Suty - Cubes (Stock)
Julie Jézéquel - Retour à la ligne (Table ronde)
Wu Ming - Manituana (Metaille)
Camille Bordas - Les treizes desserts (Joelle Losfeld)
Gilles Heuré - L’homme de cinq heures ( Viviane Hamy)
David Foster Wallace - La fonction du balai (au diable vauvert)
Hasan Ali Toptas - Les ombres disparues (Plon)
Noémi Lefebvre - L’autoportrait bleu (Verticales)
Francois Beaune - Un homme Louche (Verticales)
Stephane Velut - Cadence ( Christian Bourgeois)
Laurence Tellier-Loniewsky - Les arrangeurs (Gallimard)
? Les lits en diagonales ?
Anne Icart - Chronique I (–) / Chronique II (++) (Robert Laffont)
15 août 2009
02 août 2009
01 août 2009
31 juillet 2009
Gary McKinnon : un autiste au Pentagone...
Le Britannique Gary McKinnon, est l'auteur du plus grand piratage informatique militaire de tous les temps. Cet individu génial et fou cherchait des preuves de l'existence d'extraterrestres...
Cette seule motivation, aussi farfelue soit-elle, à suffit à montrer qu'un homme seul était capable de de pénétrer dans les réseaux les plus sécurisés du monde ! Il y a de quoi rire !!! Il va vraisemblablement être extradé aux USA pour y être jugé. Gary McKinnon est atteint d'une maladie rare, une forme particulière d'autisme : le Syndrome d'Asperger. Sa caractéristique la plus marquante est constituée par les passions hors-normes dans leur type et leur intensité de la personne atteinte, relatives par exemple aux sciences et à l'informatique. La personne peut devenir experte dans un domaine restreint. Aujourd'hui ces individus hors normes, comme McKinnon, sont sous une surveillance accrue des services du monde entier...
Aux États-Unis, Gary McKinnon encourt une peine de 70 années de prison dans un quartier de haute sécurité. Il va de soi que son cher pays, la Grande-Bretagne, n'a aucun problème a envoyer ce doux dingue endosser ces merveilleuses tenues orange entourées de gros bébés prognathes équipés de matraques électriques de 45 000 Volts...
J'ai du mal à comprendre comment des États peuvent se ridiculiser à ce niveau. D'une certaine manière il est rassurant de voir qu'il existe une hégémonie de la bêtise humaine au plus haut niveau...Si vous pouviez entendre mon grand éclat de rire !
30 juillet 2009
28 juillet 2009
ZEVS, artiste français emprisonné en Chine
Merci de copier cette pétition, la signer et l'envoyer au Ministre de la Culture sur ce lien:
http://www.culture.gouv.fr/
Pour que la liberté d'expression artistique ne soit pas associée à la criminalité !
Monsieur le Ministre de la Culture
de la République Française
Frédéric MITTERRAND
3 rue de Valois
75001 Paris
Monsieur le Ministre,
Je souhaite vous informer de la situation d’un artiste français actuellement retenu en Chine. Il s’appelle ZEVS. Son œuvre est aujourd’hui reconnue dans le monde entier, et sa création sur le sol français continue.
Depuis ses fameux contours peints d’ombres de mobilier urbain jusqu’à ses arc-en-cielages en passant par ses performances de graffiti invisible, ZEVS n’a jamais cessé d’interroger la société sur la place de l’art dans la ville.
Une récente exposition à Hong Kong, à la Art Statements Gallery, l’a conduit à exécuter dans la rue une intervention griffée ZEVS (un « Liquidated Logo » de Chanel) sur un mur de boutique Giorgio Armani. Après une plainte en dommages et intérêts déposée par ladite boutique, l’artiste s’est vu confisquer son passeport par le procureur Bina Chainrai en attendant d’être jugé le 14 août prochain.
C’est pourquoi je vous demande de faire tout le nécessaire pour empêcher qu’un grand artiste français soit traité comme un délinquant de base. En pesant de tout votre poids, les autorités chinoises comprendront qu’il s’agissait là d’une intervention artistique et non criminelle.
Confiant dans le fait que vous ne resterez pas de marbre devant une telle injustice, veuillez croire, Monsieur le Ministre, en ma sincère reconnaissance.
22 juillet 2009
Les origines de la non violence
21 juillet 2009
"Dandie, fragments d'un dialogue amoureux"
10 juillet 2009
06 juillet 2009
Standard n°24 - Spécial fesse
Spécial Fesse
Vers un nouveau Woodstock ?
Au générique
Gossip Entretien avec l’Aretha Franklin punk-pop aux miches éléphantesques.
Alberto Sorbelli L’impudique Italien tombe le pantalon.
Bayon Conversation fleuve pour roman de formation amoureuse.
Miss Platnum « On peut faire des tas de choses avec du beurre. »
Catherine Robbe-Grillet « Maîtresse » nous dresse à domicile.
Palmarès De Velázquez à Botero, les 15 plus beaux fessiers de l’histoire de l’art.
Wendy Delorme Cours de fessée et nouvelles hystéros pour l’écrivain queer.
Femmes-fruits Au Brésil, des croupes XXL ? Tudo Bem !
In love with my car Laisseriez-vous votre voiture sortir avec un « mécaphile » ?
Vénus hottentote Un film, une pièce, la réhabilitation commence.
Coco-fesse Expédition botanique vers les « forêts de fesses » de l’océan Indien.
Supplément littéraire
6 histoires de fesses inédites signées Gideon Defoe, Bayon, Gaspard Koenig, Jestaire, Axl Cendres & Pacôme Thiellement.
Sans oublier
« Lost tente de répondre à cette question : quel est le sens de notre voyage à travers la vie ? » Carlton Cuse
« Nos attaques avec Bazooka n’ont servi à rien. » Kiki & Loulou Picasso
« On se verrait bien devenir le groupe américain le plus populaire de France. » The Fiery Furnaces
Et aussi
Natasha / Jean-Paul Lespagnard / Tortoise / Dan Fante / Nicolas Winding Refn (Bronson) / Tony O’Neill / Vigon / Philippe Mabillon / Tom Grimes / Tony Millionaire / Patrick de Saint-Exupéry.
Enfin
Des séries mode torrides – dont une avec Peaches ! – et des chroniques cinéma, arts plastiques, photo, musique, théâtre, littérature, jeux vidéo – à tomber le cul par terre.
Standard n°24 – juillet / août / septembre – 228 pages – en kiosques.
Et ça coûte que 4,90 euros.
03 juillet 2009
Drame dans les beaux quartiers : Alla, la prisonnière du squat !
30 juin 2009
27 juin 2009
Panique au Panama...
23 juin 2009
Les mollahs assassins :
20 juin 2009
Les Fiumistes en action ...
12 juin 2009
"La cinquième saison du monde"
16 mai 2009
"Commandos" (1968) d'Armando Crispino
03 mai 2009
02 mai 2009
Thierry Théolier et Tristan Ranx au studio 168 - France Culture
"STUDIO 168" ? Le magazine nocturne éveillé sur les pratiques contemporaines. * du lundi au vendredi de minuit dix à 1h du matin * A la radio, la nuit, au studio 168 de France Culture, un canapé et..... des artistes en tous genres. FRÉQUENCE FM : 93.9
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/minuit_dix/fiche.php?diffusion_id=73098&pg=avenir
http://www.facebook.com/pages/Studio-168-France-Culture/44836661385?ref=ts
STUDIO 28 ? Le studio de 28 m² de TH l'animateur & créateur de l'émission YAKOI'SOIR? réalisé dans ledit Studio 28 où Ranx a été invité comme Luis de Miranda, Aurore Molière, Alex Rossi, Cheval Blanc, Juan Trip, Chloé Delaume, Anne Roquiny et bien d'autres...
http://sdh.blog-video.tv
01 mai 2009
Une chanson pour la pandémie...
Avec un prénom sur mes lèvres
Et quelques souvenirs heureux
Quelque part au fond de mes yeux
Je vois la chose comme un acteur
Que ses amis trouvent menteur
Quand son c?ur à son dernier bond
Le fait grimacer pour de bon
Alors moi je ris doucement
Comme on rit aux enterrements
En me disant qu'au fond mourir
C'est ne plus s'arrêter de rire
Je meurs d'une petite fièvre
Avec un prénom sur mes lèvres
Et quelques souvenirs heureux
Quelque part au fond de mes yeux
Je m'en vais comme je suis venu
Un peu plus calme un peu moins nu
Je pars en voyage vers la terre
Qui peut m'expliquer ce mystère
A moins peut-être qu'un de ces quatre
J'entende enfin au transistor
Des nouvelles du vaccin-miracle
Qui guérira l'homme de la mort
Je meurs d'une petite fièvre
Avec un prénom sur mes lèvres
Et quelques souvenirs heureux
Quelque part au fond de mes yeux
24 avril 2009
N'ayez pas peur...
17 avril 2009
Discours de l'architecte Howard Roark dans "la source vive" ( The fountainhead ) d'Ayn Rand
…”Il y'a des milliers d'années, un homme fit du feu pour la première fois. Il fut probablement brûlé vif sur le bûcher qu'il avait allumé de ses propres mains. Il fut considéré comme un malfaiteur qui avait dérobé à un démon un secret que l'humanité redoutait. Mais, grâce à lui, les hommes purent se chauffer, cuire leurs aliments, éclairer leurs cavernes. Il leur laissa un don inestimable qui chassa les ténèbres de la terre. Des siècles plus tard, un autre homme inventa la roue. Il fut probablement écartelé sur cette roue qu'il avait enseigné à ses frères à construire. Il fut considéré comme un transgresseur qui s'aventurait dans un domaine interdit. Mais, grâce à lui, les hommmes purent voyager dans toutes les directions. Il leur laissait, lui aussi, un don d'une valeur inestimable et avait ouvert pour eux les routes du monde.
Cet homme-là, le pionnier, le précurseur, nous le retrouvons dans toutes les légendes que l'homme a imaginées pour expliquer le commencement de toutes choses. Prométhée fut enchaîné à un rocher et dépecé par des vautours parce qu'il avait dérobé le feu des dieux. Adam fut condamné à souffrir parce qu'il avait mangé du fruit de l'arbre de la connaissance. Quelle que soit la légende, l'humanité sait obscurément que c'est à ces héros obscurs qu'elle doit sa gloire et que chacun d'eux paya son courage de sa vie.
Et au cours des siècles il y'eut ainsi des hommes qui s'élancèrent sur des voies nouvelles, guidés uniquement par leur vision intérieure. Leurs buts différaient, mais tous avaient ceci en comun : ils s'élançaient les premiers sur une route nouvelle, leur vision était originale et ils recevaient en retour que de la haine. Les grands créateurs : les penseurs, les artistes, les savants, les inventeurs, se sont toujours dressés, solitaires, contre les hommes de leur temps. Chaque grande pensée nouvelle ne rencontra qu'opposition ; chaque grande invention qu'incrédulité. Le premier moteur fut considéré comme une invention répréhensible, l'anesthésie comme un péché, mais les hommes qui avaient inventé tout cela continuèrent d'aller de l'avant. Ils luttèrent ; ils souffrirent, mais ils remportèrent la victoire.
Aucun de ces créateurs n'était inspiré par le désir de servir l'humanité, qui pouvait changer leur routine paresseuse. Sa conviction intérieure était son unique motif. Une oeuvre à accomplir, conçue par lui, exécutée par lui. Que ce fut une symhonie, un livre, un moteur, un système philosophique, un avion ou un building… là était son but et le sens de sa vie, et non pas ceux qui entendraient, liraient ou se serviraient de ce qu'il créait. La création en elle-même et non celui à laquelle elle était destinée. L'oeuvre et non pas les bienfaits qu'en retireraient d'autres hommes. L'oeuvre et non pas les bienfaits qu'en retireraient d'autres hommes. Cette oeuvre qui donnerait forme à sa vérité intérieure, cette vérité qui comptait plus que tout.
Sa vision intérieure, sa force, son courage, il les puisait en lui-même, dans cette entité qui est la conscience de l'homme, car penser, sentir, juger sont des fonctions du moi.
C'est pourquoik les créateurs ne sont jamais dépourvus d'égoïsme. C'est en cela que réside le secret de leur puissance ; ils trouvent en eux-même leurs raisons de créer, leur source d'énergie, leur principe moteur. Le créateur ne sert rien ni personne. Il vit pour lui-même.
Et c'est uniquement en vivant pour lui-même que l'homme est capable de réaliser des oeuvres qui sont l'honneur de l'humanité, car telle est la loi même de la création.
L'homme ne peut se maintenir sur la terre que grâce à sa pensée. Il vient au monde désarmé. Son cerveau est son unique arme. Les animaux se procurent leur nourriture par la force. L'homme n'a ni griffes, ni crocs, ni cornes, ni même une très grande force musculaire. Il lui faut cultiver les aliments qu'il absorbe ou se livrer à la chasse, à la pêche. Pour cela il lui faut des armes, et ces armes sont encore une création de son esprit. Des plus humbles nécessités aux abstractions religieuses les plus hautes, de la roue au gratte-ciel, tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons nous vient d'une fonction que seul l'homme possède… sa faculté de raisonner.
Mais l'esprit est un attribut individuel. Il n'existe rien de pareil à un cerveau collectif. Une décision prise par un groupe d'homme n'est jamais qu'un comprommis ou une moyenne de la pensée de plusieurs. C'est une conséquence secondaire. Mais l'acte premier, le processus de raisonnement, doit être accompli par un individu isolé. Nous pouvons partager un repas entre plusieurs personnes, mais ce repas ne peut être digéré par un estomac collectif, et aucun hommme ne peut, à l'aide de ses poumons, respirer pour un autre. Toutes les fonctions de notre corps et de notre esprit nous sont personnelles. Nous ne pouvons ni les partager, ni les transférer.
Nous héritons du produit de la pensée des hommes qui nous ont précédés. De la roue, nous faisons une charette, puis une auto. Cette auto se transforme en avion. Mais en réalité, tout cela n'est rien d'autre que la résultante d'une pensée. Or la faculté créatrice ne peut être ni donnée, ni reprise, ni partagée, ni empruntée, elle appartient en propre à un individu. L'oeuvre qu'il créé appartient au créateuir. Certes, les hommes apprennent beaucoup les uns par les autres, mais ce qu'uin homme ne peut donner à un autre, c'est la capacité de penser par lui-même.
Rien n'est donné à l'hommme sur la terre. Tout ce qui lui est nécessaire, il lui faut le produire. Et c'est là que l'homme se trouve en face de cette alternative : ou vivre du travail indépendant de son propre esprit, ou n'être qu'un parasite nourri par l'esprit des autres. Le créateur s'exprime, le parasite emprunte. Le créateur affronte la vie directement, le parasite à l'aide d'intermédiaires.
Le but du créateur est la conquête des éléments ; le but du parasite est la conquête des autres hommes.
Le créateur vit pour son oeuvre. Il n'a pas besoin des autres. Son véritable but est en lui-même. Le parasite vit par dépendance. Il a besoin des autres. Les autres hommes sont pour lui le principe moteur.
Le besoin le plus profond du créateur est l'indépendance. L'esprit humain ne peut travailler sous la contrainte. Il ne peut être plié, sacrifié ou subordonné à des considérations quelles qu'elles soient. Et c'est pourquoi ses relations avec les autres hommes sont, pour le créateur, secondaires.
Le besoin profont du parasite est d'assurer ses biens avec les autres hommes. Il met au-dessus de tout les relations. Il déclare à qui veut l'entendre que l'homme est fait pour servir l'homme. Il prêche l'altruisme.
L'altruisme est cette doctrine qui demande que l'homme vive pour les autres et qu'il place les autres au-dessus de lui-même.
Or aucun homme ne peut vivre pour un autre. IL ne peut pas davantage démembrer son cerveau qu'il ne peut démembrer son corops. Mais le parasite s'est fait de l'altruisme une arme pour exploiter l'humanité et détruire les bases mêmes des principes moraux de l'humanité. Tout ce qu'on a enseigné à l'homme détruisait en lui le créateur, car on lui a fait croire que la dépendance est une vertu.
L'homme qui s'efforce de vivre pour les autres est un homme dépendant. Il est lui-même un parasite et transforme ceux qu'il sert en parasites. Rien ne peut résulter de cet échange qu'une mutuelle corruption. L'homme qui, dans la réalité s'approche le plus de cette conception est l'esclave. Si l'esclavage par la force est déjà une chose répugnante, que dire de l'esclavage spirituel. Il reste dans l'homme asservi un vestige d'honneur, le mérite d'avoir résisté et le fait de considérer sa situation comme mauvaise. Mais l'homme qui se transforme en exclave volontaire au nom de l'amour est la créature la plus basse qui existe. Elle porte atteinte à la dignité de l'homme et à la conception même de l'amour. Et telle est cependant l'essence même de l'altruisme.
On a enseigné à l'homme que la plus haute vertu n'était pas de créer mais de donner. Mais comment peut-on donner une chose avant de la créer ? La création vient avant le don, sans cela il n'y aurait rien à donner ; la nécessité intérieure du créateur avant les besoin des bénéficiaires éventuels. Et cependant on nous a appris à admirer l'être de second plan qui dispense des dons qu'il n'a pas créés, en passant par-dessus celui qui a rendu ce son possible. Nous appelons cela un acte de charité, et nous l'admirons davantage que l'acte de création.
Les hommes ont appris également que leur premier souci devait être de soulager les misères des autres hommes. Or la souffrance est une maladie. Si un homme se trouve en contact avec cette maladie, il est naturel qu'il cherche à donner au malade l'aide dont celui-ci a besoin, mais faire de cette acte la plus grande marque de vertu est faire de la souffrance la chose la plus importante de la vie. L'homme en arrive alors à souhaiter les souffrances des autres, afin de pouvoir faire montre de vertu. Telle est la nature même de l'altruisme. Le créateur, lui, n'a pas pour intérêt premier la souffrance, mais la vie. Mais en réalité, l'oeuvre des créateurs a plus fait pour supprimer sur la terre toutes les formes de souffrance, aussi bien morales que physiques que l'altruiste ne peut l'imaginer.
On a égaleent enseigné à l'homme que faire chorus avec les autres est une vertu. Or le créateur est par essence même une homme qui s'oppose aux autres hommes. On a fait croire à l'homme que nager dans le courant est une vertu. Or le créateur est l'homme qui nage contre le courant. Les hommes croient également que vivre en foule est une vertu. Or le créateur est un homme qui vit seul.
On a enseigné à l'homme que le moi est synonymme de mal, et que l'oubli de soi-même est la plus haute des vertus. Mais le créateur est un égotiste dans le sens du mot le plus absolu, car l'homme dépourvu d'égotisme est celui qui ne pense, ne sent, ne juge ni n'agit par lui-même.
Et c'est ici que l'échelle des valeurs a été le plus dangereusement faussée ; que toute liberté a été enlevée à l'homme. C'était ou l'égotisme ou l'altruisme ; l'égotisme étant considéré comme le fait de sacrifier les autres à soi-même, l'altruisme le fait de se sacrifier soi-même aux autres. Ceci liait irrévocablement l'homme à l'homme, ne lui laissant le choix qu'entre deux partis également pénibles, ou souffrir par les autres ou faire souffrir les autres. Et lorsque enfin on eut persuadé l'homme qu'il trouverait ses plus grandes joies dans le sacrifice de lui-même, la trappe se referma. L'homme se vit forcé d'accepter le masochisme comme son idéal, puisque le sadisme était l'unique parti qui s'offrait à lui. Et ce fut là la plus grande tromperie qu'on eût jamais infligée à l'humanité.
Ce fut ainsi qu'on fit de la faiblesse et de la souffrance les bases mêmes de la vie.
Or, en réalité, ce nest pas entre le sacrifice de soi et la domination des autres qu'il s'agit de choisir, mais entre l'indépendance et la dépendance. Entre le code du créateur et celui du parasite. Le code du créateur est bâti sur les besoins d'un esprit indépendant, celui du parasite sur les besoins d'un esprit dépendant. Or tout ce que produit un esprit indépendant est juste et tout ce qui provient d'un esprit dépendant est faux.
L'égotiste dans le sens le plus absolu du terme n'est pas l'hommes qui sacrifie les autres. C'est celui qui a renoncé à se servir des hommes de quelque façon que ce soit, qui ne vit pas en fonction d'eux, qui ne fait pas des autres le moteur initial de ses actes, de ses pensées, de ses désirs, qui ne puise pas en eux la source de son énergie. Il n'existe pas en fonction d'un autre, pas plus qu'il ne demande à un autre d'exister en fonction de lui. C'est là la seule forme de fraternité, basée sur un respect mutuel possible entre les hommes.
L'homme peut être plus ou moins doué, mais un principe essentiel demeure : le degré d'indépendance à laquelle il est arrivé, son initiative personnelle et l'amour qu'il porte à son travail. C'est cela qui détermine et sa capacité en tant que travailleur, et sa valeur en tant qu'homme. L'indépendance est la seule jauge avec laquelle on puisse mesurer l'homme. Ce qu'un homme fait de lui-même et par lui-même et non ce qu'il fait ou ne fait pas pour les autres. Rien ne peut remplacer la dignité personnelle. Et il n'y a pas de dignité personnelle sans indépendance.
Dans les rapports humains tels qu'ils doivent être, il n'existe pas de notion de sacrifice. Un architecte ne peut vivre sans clients, mais cela ne veut pas dire qu'il doive subordonner son travail à leurs désirs. Ils ont besoin de lui, mais ils ne le chargent pas de leur construire une demeure simplement pour lui fournir du travail. Deux hommes échangent leur travail par un libre consentement mutuel, parce qu'ils y trouve l'un et l'autre leur intérêt et que tous deux désirent cet échange. Sinon, rien ne les y oblige. C'est là la seule forme possible de relations entre égaux. Toute autre conception est celle de l'esclave au maître ou de la victime à son bourreau.
Aucune oeuvre digne de ce nom ne peut être accomplie collectivement, par la décision d'un majorité. Chaque création doit être conçue par un esprit original. Un architecte a besoin d'un grand nombre de corps de métiers pour construire le building qu'il a conçu, mais il ne leur demande pas d'approuver ses plans. Ils travaillent ensemble par consentement mutuel, chacun remplissant la fonction qui lui est propre. Un architecte se sert de l'acier, du verre, du béton que d'autrons que lui ont préparés. Mais ces matéreiaux ne sont que des matériaux tant qu'il ne les a pas transformés en leur donnant une forme qui lui est personnelle. Voilà la seule forme possible de coopération entre les hommes.
Le premier droit de l'homme, c'est le droit d'être lui-même. Et le premier devoir de l'homme est son devoir envers lui-même. Et le principe moral le plus sacré est de ne jamais transposer dans d'autres êtres le but même de sa vie. L'obligation morale la plus importante pour l'homme est d'accomplir ce qu'il déisire faire, à condition que ce principe ne dépende pas, avant tout, des autres. C'est uniquement selon un tel code que peut vivre, penser, créer le créateur. Mais ce n'est pas là la sphère du gangster, de l'altruiste ou du dictateur.
L'hommme pense et travaille seul. Mais il ne peut pas piller, exploiter ou dominer… seul. Le pillage, l'exploitation de l'homme par l'homme et la dictature présupposent des victimes, donc des êtres dépendants. c'est le domaine du parasite.
Les conducteurs d'hommes ne sont pas des égotistes. Ils ne créent rien. ILs existent entièrement en fonction des autres. Leur but est d'asservir des êtres. Ils sont aussi dépendants que le mendiant, le travailleur social ou le bandit. La forme de dépendance importe peu.
Mais on enseigna aux hommes à considérer ces parasites, les tyrans, les empereurs, les dictateurs, commes des symboles même de l'égotisme. Et grâce à cette immense duperie, ceux-ci furent en mesure de détruire l'âme humaine, la leur aussi bien que celle des autres.
Depuis le début de l'ère historique, les deux antagonistes, le créateur et le parasite s'affrontèrent. Et à la première invention du créateur, le parasite répondit en inventant l'altruisme.
Le créateur… honni, persécuté, exsploité, n'en allait pas moins de l'avant, emportant l'humainité dans le rythme de son énergie. Le parasite, lui, ne faisait rien d'autre que multiplier les obstacles. Cette lutte portait d'ailleurs un autre nom : celle de l'individu contre la collectivité.
Le “bien commun” de la collectivité en tant que race, que classe ou qu'Etat fut le but avoué et la justification de toutes les tyrannies qui furent imposées à l'homme. Les pires horreurs furent accompliess au nom de l'altruisme. Est-il possible que n'importe quel acte accompli par égoïsme ait jamais atteint aux carnages perpétrés au nom de l'altruisme ? La faute en esst-elle à l'hypocrisie ou aux principes faux qu'on a inculqués aux hommes ? Les pires boucher furent les hommes les plus sincères. Ils croyaient atteindre à la société parfaite grâce à la guillotine et au peloton d'exécution. Personne ne leur demanda raison de leurs meurtres, puisqu'ils les accomplissaient par altruisme. Les acteurs changent, mais la tragédie reste la même. Un être soi-disant humanitaire commence par des déclarations d'amour pour l'humanité et finit par faire verser des mares de sang. Cela continue et cela continuera tant que l'on fera croire à l'homme qu'une actions est bonne à condition de ne pas avoir été dictée par l'égoïsme. Cela autorise l'altruiste à agir et oblige ses victimes à tout supporter. Les chefs des mouvements collectivistes ne demandent jamais rien pour eux-même, mais observez les résultats.
Prenez maintenant une société édifiée sur le principe de l'individualisme, ce pays, le notre. Le pays le plus noble dans toute l'histoire du monde. Le pays des entreprises les plus grandioses, de la plus grande prospérité, de la plus grande liberté. La société n'y avait pas été basée sur la servitude, le sacrifice, le renoncement et autres principes d'altruisme, mais sur le droit de l'homme d'aspirer au bonheur. A son bonheur à lui et non à celui de quelqu'un d'autre. Un but privé, personnel, égoïste. Regardez donc les résultats et faites un examen de conscience.
C'est un conflit vieux comme le monde. Les hommes se sont parfois rapprochés de la vérité, mais chaque fois ils ont échoué près du but et les civilisations ont disparu les unes après les autres. La civilisation n'est rien d'autre que le développement de la vie privée. L'existence touot entière du sauvage se déroule en public, commandée par les lois de la tribu. La civilisation n'a d'autre but que de libérer l'homme de l'homme.
Or, dans notre pays, en ce moment, le collectivisme, la loi des êtres de seconde zone et de second ordre, a brisé les entraves et se déchaîne. Il a amené l'homme a un état d'abaissement intellectuel jamais atteint sur la terre, aboutissant à des horreurs sans précédent. Il a empoisonné la plupart des esprits et avalé la plus grande partie de l'Europe, commence à gagner notre partie.
Je suis architecte. Je sais ce à quoi nous sommes en droit de noius attendre, étant donné les principes sur lesquels le collectivisme est construit. Nous approchons d'un temps où il ne sera plus permis de vivre.
Vous savez maintenant pourquoi j'ai détruit Cortland.
Je l'ai conçu, je vous l'ai donné, je l'ai détruit.
Je l'ai détruit car il ne m'était pas possible de le laisser debout. C'était deux fois un monstre, par la forme et part l'intention. Il m'a fallu détruire l'un et l'autre. La forme fut mutilée par deux de ces parasites qui s'étaient octroyé le droit d'améliorer une oeuvre dont ils n'étaient pas les auteurs et qu'ils n'auraient pu égaler. Et on les laissa faire sous le prétexte que le but altruiste du bâtiment surpassait toutes autres considérations. Que pouvais-je opposer à cela ?
J'avais accepté de faire le projet de Cortland pour la joie de le voir bâtir tel que je l'avais conçu et pour aucune autre raison. C'était là le prix que j'avais demandé pour mon travail. Il ne me fut pas payé.
Je ne jette pas le blâme sur Peter Keating. Il était sans défense. Il avait un contrat avec l'Etat, ce contrat fut ignoré. Il avait reçu la promesse que le building serait érigé selon les plans du projet. Cette promesse fut brisée. L'amour d'un homme pour son travail et son droit à le protéger sont actuellement considérés comme des notions vagues et confuses, ainsi que vous l'a dit tout à l'heure monsieur le procureur. Et maintenant, pour quelle raison le building dont je vous parle fut-il défiguré ? Sans raison. De tels actes ne sont jamais motivés, excepté par la vanité de quelques parasites qui se sentent des droits sur la propriété des autres, qu'elle soit matérielle ou spirituelle. Et qui leur a permis d'agir ainsi ? Personne en particulier parmi les nombreuses autorités. Personne ne s'est donné la peine d'autoriser cela ou de l'empêcher. Personne n'est responsable. Telle est la caractéristique de toute action de la collectivité
Je n'ai pas reçu pour mon travail le paiement que j'avais demandé. Les propriétaires de Cortland, eux avaient reçu de moi ce qu'ils demandaient. Ils voulaient un projet leur permettant de construire aussi bon marché que possible. Personne encore ne leur avait donné satisfaction. J'y parvins. Ils prirent ce que je leur donnais et ne voulurent rien me donner en retour. Mais moi je ne suis pas un altruiste et je ne fais pas des dons de ce genre.
On a dit que j'avais détruit le futur home des déshérités, mais sans moi les déshérités n'auraient pas eu ce home-là. On a dit aussi que la pauvreté des futurs locataires leur donnait des droits sur mon travail. Que leurs besoins exigeaient de moi certaines concession, qu'il était de mon devoir de contruibuer à leur donner du bien-être. C'est là le credo des parasites qui actuellement régissent le monde.
Je tiens à déclarer ici que je ne suis pas un homme qui existe en fonction des autres.
C'est une chose qui devait être dite, car le monde périt d'une orgie de sacrifice de soi-même.
Je tiens à déclarer aussi que l'intégrité de l'oeuvre d'un artiste est plus importante que son but charitable. Ceux d'entre vous qui ne comprennent pas cela font partie de cette humanité qui est en train de détruire le monde.
Je suis heureux d'avoir pu déclarer ici mes principes. Je ne puis en accepter d'autres.
Je ne me reconnais envers les hommes aucune obligation autre que celle-ci : respecter leur indépendance comme j'exige qu'ils respectent la mienne et ne jouer aucun rôle dans une société d'esclaves. Et si je suis condamné, cela voudra dire que mon pays n'est plus ce qu'il éait . Et c'est à lui que je dédierai les années que je passerai en prison. Je les lui offrira en témoignage de gratitude et d'admiration pour ce qu'il a été. Et mon refus de vivre et de travailler dans ce monde tel qu'il est sera de ma part un acte de loyalisme.
Ces années de prison, je les accomplirai aussi pour chaque créateur qui eut à souffrir des forces mauvaises qui m'obligèrent à détruire Cortland. En souvenir de chaque heure de solitude, d'échec, de découragement qu'il fut amené à supporter, et de la dure bataille qu'il livre. Pour tous les créateurs dont les noms sont célèbres et pour tous ceux qui luttèrent et succombèrent, inconnus. Pour tout créateur dont on essaya de détruire l'âme et le corps. Pour Henry Cameron, pour Steven Mallory. Et pour un homme qui ne me pardonnerait pas de le nommer, mais qui est dans cette salle et qui sait que c'est à lui que je m'adresse.”…