Les USA, au cours de leur histoire, ont survécus à la guerre civile, à la première guerre mondiale, aux nazis et aux nationalistes japonais lors de la seconde. Ils ont survécus à Staline, au MacCarthysme, à la guerre froide et à la mondialisation du terrorisme le 11 septembre 2001.
Lénine disait "les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendront". Pour une fois le chef bolchévique était proche de la vérité, sauf que le capitalisme américain n'a pas besoin d'acheter une corde de mauvaise qualité à un combinat soviétique, il s'est lui même confectionné les bacilles de son propre choléra en diffusant les subprimes dans la finance internationale.
Ces fameuses « subprimes» ne sont rien d'autre que le moteur du mode de vie à l'américaine. Ainsi, pour ceux qui connaissent cet étonnant pays, nous savons tous que les pauvres, les classes moyennes, jusqu'au bourgeois, tous achettent et revendent leurs maisons dans une sorte de frénésie albanaise. Aux USA, on s'endette au minimum pour 30 ans, mais le plus souvent pour la vie. Les enfants ne se font pas d'illusion sur un éventuel héritage... Il s'agit de faire comme tous le monde, accéder à la propriété, revendre et profiter du crédit pour s'acheter des voitures, envoyer les enfants dans des universités hors de prix et finir ses jours en Floride...
L'immobilier, pendant des décennies, resta le véritable moteur et la pompe à fric permettant l'american way of life. Cependant, vint un moment, pour les banques et les organismes financiers, où les dettes énormes contractés par les ménages américains devenaient difficile à conserver, surtout quand l'immobilier subissait quelques crises structurelles.
L'invention des subprimes permit ainsi de diffuser ces « actions pourries» dans la finance internationale en les mélangeant dans des «packages» d'actions où elles étaient sensées disparaître comme des poissons dans l'eau, ou, selon une autre métaphore, comme une eau contaminée dans la mer...
Il existe une belle métaphore qui permet de bien comprendre le phénomène des subprimes, c'est celle de la technique de sabotage utilisée par des ouvriers du bâtiment mécontents... Ceux-ci s'amusent ainsi à mélanger des œufs frais dans le béton. Après quelques semaines le bâtiment ( celui de la finance internationale par exemple...) , commence à exsuder des odeurs pestilentielles de pourriture, on essaie alors toutes les tentatives pour remédier à cette situation, mais rien n'y fait... On se rend compte alors que la structure est contaminée, que les œufs se retrouvent un peu partout dans les murs de béton poreux, et qu'il n'existe qu'une seule solution... raser le bâtiment et tout reconstruire...
Maintenant, imaginons le pire, comme l'écroulement des plus grandes banques mondiales, et le phénomène de contagion qui suivra, comme les piliers d'un temple grec s'écroulant les uns sur les autres comme un jeu de dominos...
Il existe bien sûr des plans pour que les états puissent survivre à ce genre de situation apocalyptique, c'est, en première phase, la nationalisation et la mise sous contrôle étatique de la finance. La seconde phase consiste à fermer les marchés et arrêter les transactions. Les phases 1 et 2 sont déjà en place ( USA, UK, Belgique, Russie, Chine etc...). La phase 3 consiste à réduire l'activité du système bancaire afin d'empêcher une panique, et ne permettre aux individus de ne retirer, au maximum, que 70 000 euros en espèces dans leurs banques ( En France). Toutes les autres transactions étant suspendues et principalement les cartes de paiement, les émissions de chèques et les distributeurs de billets et autres ATM. Le résultat sera une rapide «pénurie» de papier monnaie, la faillite de nombreuses petites et moyennes entreprises, et le recours vraisemblable à des cartes de rationnement pour la population... La phase quatre consistera à installer des cordons militaires et policiers autours des villes, assortis de couvres feux et d'interdictions de réunions pour empêcher les pillages des grandes surfaces, les insurrections et l'exode de la population vers des horizons plus cléments... L'État d'urgence devra ainsi durer le temps nécessaire à la mise en place d'une structure financière de remplacement...
Mais tout ceci n'est qu'une hypothèse... Il se peut que le phénomène des subprimes soit résolu d'une manière rapide et définitive dans le genre « I want to kiss you very quick and very hard...». Dans ce cas, nous pouvons déjà en rire, c'est un peu le sens du titre de cet article qui se termine avec un point d'interrogation. Le pessimisme aurait consisté à mettre un point d'exclamation !