18 février 2007

Verbatim #1












Les bouteilles de côtes de Bourg s’enchaînent comme un tir de A10 sur des blindés anglais (blue on blue). Mais bon, notre cockpit ressemble plus à une taverne de la renaissance avec des tapisseries des Gobelins attaquées par le tabac et les termites. A quelques encablures temporelles on pourrait y croiser Marlow, Cyrano, Lulli, Monsieur Poquelin et même Ravaillac. C’est un peu pareil aujourd’hui, sans les rapières et les dagues- quel dommage !-
Je me transforme en chroniqueur improvisé. Eau forte prise sur le vif en fonction vidéo. A défaut d’exploiter un film brouillé, je retraduis verbatim, comme un espion de l’ex RDA. Voici donc l’exposé Romain Gary fait par L. à 3 heure du matin :

« Romain Gary c’est tout dans le rapport des hommes et des femmes. Il a une langue, un français que personne n’est plus capable de parler comme lui. Et ça c’est triste... Non je ne suis pas réactionnaire ! Mais quand tu entends parler Romain Gary, tu te dis que ce mec il a tout fait, et voilà et c’est un bonheur d’écouter Romain Gary parler, parce qu’il va tout t’expliquer. Tout quoi ! Non ce n’est pas réactionnaire ! Il ne parle même pas de mai 68, il parle de tout et de rien, des femmes... En plein mai 68, la libération sexuelle, il y a des mecs qui sont en train de lui dire » Alors vous, votre réputation, vous êtes quand même quelqu’un qui est très libertaire dans votre façon de vivre. En tant qu’écrivain votre vie elle à quand même... « Le mec il est là, et il dit mais attends « qu’est ce que tu me raconte ? » C’est Bernard Pivot et l’autre Jacques Chancel... Tout ça pour dire que Romain Gary c’est un mec extraordinaire ! Au delà de cette limite votre tiket n’est plus valable, il a écrit ça, et il y a ces espèces de traînes savates parisiens de la littérature qui viennent le faire chier. Qu’ils crèvent en enfer ! »

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