La soirée commence piano piano avec Nine hysterical women de Nicola L. à la galerie Patricia Dorfmann. Au fond du tunnel, neuf mannequins m’observent, neuf vierges fatales post Tchernobyl revêtues de plastique noir. Pop art historich, avec icônes remplaçant les boites de conserve. Le petit train se tient avec Madame Bovary, Frida Khalo, Marylin Monroe, Mona Lisa, Billie Holiday, Cleopatra, Eva Hesse, Jean d’Arc et ma préférée, Ulrike Meinhof... Avec son look de mannequin seventies, ses lunettes, so hype, de mouche. La sensuelle terrorisante me fait craquer sous la menace. J’ai vu dernièrement des clones de la belle à Baader dans les nuits parisiennes, mais celles ci n’ont certainement pas un Beretta au creux des reins... Ah ! La froideur du métal sur les fesses d’Ulrike... Je sors. Nécromantik. Direction le QG et la Zeitgest. Jeroom pinte et butine le Parisien sur son troisième bureau. On parle des Monades Urbaines de Sylverberg et des Forbans de Cuba de Dan Simmons. Arnaud l’encyclopédiste et Ryad of Eton nous rejoignent. Semelles au vent nous descendons la montagne vers la rue de Seine. Galerie Lettrée. La taulière hysterical woman ( la dixième ?) nous vire. Retour au Grand Trek sur les traces de Peter Camezind. Il parait que c’est chaud du côté des Beaux Arts-Lancôme colour design awards. Dans une autre vie jeroom à dû être champion du monde de surf. Après avoir touché sa patte de lapin le voila qui s’élance sur la première vague, il vire sur la droite, je passe à gauche, dans un parfait synchronisme. C’est la technique de la chicane avec le petit coup de hanche qui nous ramène dans la mer de la tranquillité. Jeroom opte alors pour un tunnel droit. Il part dans une diagonale Epaminondas. Je m’expose en tirailleur. Là ou un trente tonnes passe jeroom passe. Nous voici dans le golfe des peines avec un tonkar noir tombé tout cuit. On nous tire par les cheveux pour nous faire rentrer. Bonne surprise, Lancôme a fait dans le sobre, sans en rajouter à l’épate de nouveau riche. C’est juste tu viens, tu bois. La grande classe. Mais que fait la police ? J’ai l’impression que cette soirée est située sur la frontière mexicaine. Tout ce que la capitale compte de flibustiers des eaux-B, s’est donné rendez vous aux quat z’arts. Soudain, je vois deux casquettes blanches ! Il y en a une de trop. Un clone de Milan...Ouf, j’ai eu peur. Hassen pratique le golden shower sur une blonde. Ça met de l’ambiance. Un mélange de fakirs et de punks destroys. J’erre dans les travées. Une vieille radasse sursaute sur mon passage... C’est mon chapeau qui vous fait peur ? Elle se retourne, Quand on regarde les gens comme ça, oui... me dit-elle. Je tiens à vous rassurer madame. Il ne me serait jamais venu à l’esprit de poser mon regard sur vous... C’est dommage, je ne crois pas qu’elle comprenne la signification de cette réplique... On me présente Audrey de Lancôme. Je suis en plein Yin et yang avec mes marabouts. Audrey de Lancôme. Un écrin de délicatesse et d’élégance. Voila que j’entends du Charles Trenet. Ah ! Que j’aime le savoir faire français, les compagnons du tour de France, l’ange au sourire de la cathédrale de Reims et les ânes perchés de Laon, les revolvers Le Mat, la gifle et le coup de poings des apaches. J’aime beaucoup Audrey de Lancôme. Ça tombe bien M.L. le patron de Lancôme est à côté. Quel homme de goût de mélanger ensemble la sylphide et le pogo post apocalyptique de Hassen. Je lui tends ma carte à la milord l’arsouille. Quelques yeux dans les tranchées s’offusquent. J’adore ce côté Maurice Sachs comme une petite odeur de souffre. Un doux parfum d’Audrey pour se damner. Mais le Commandeur ne m’a pas emporté dans les Enfers. Dommage.
12 mai 2006
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