20 mars 2008

La stratégie du moustique de la guerrilla tibétaine















Faut-il en finir avec la non-violence du Dalai Lama ?
C'est la question que se posent des milliers de Tibétains face à l'occupation chinoise de leur pays. Depuis les années 1950 le chef spirituel des Tibétains propose une idéologie de la non-violence absolue à son peuple. La position du Dalai Lama est celle du surhomme, insensible à tout ce qui peut déranger sa posture de styliste. Mais le peuple qui souffre en silence depuis un demi-siècle se pose des questions. Il existe bien évidemment une forme de fanatisme de la non-violence , et ce fanatisme n'est pas éloigné du fanatisme de la guerre sainte. Aujourd'hui, le Tibetan Youth Congress (TYC) redécouvre l'histoire de la guérilla tibétaine des Khampas, et du refus catégorique du Dalai Lama de les soutenir afin de ne pas flétrir son karma. Les Khampas furent massacrés et les survivants formèrent l'embryon d'une guérilla mollement aidée par la CIA dans les années 1960. Aujourd'hui, les derniers Khampas, vieillards légendaires de la résistance, sont de nouveau sur le devant de la scène. La jeunesse tibétaine se tourne vers ces guerriers oubliés, une jeunesse entre rock’n’roll, Che Guevara et CNN, qui voit les guérillas du Kosovo et de Bosnie gagner la reconnaissance internationale alors que chaque jour le Tibet se transforme en province à population chinoise, activant dans les faits, une épuration ethnique qui refuse de dire son nom. La nouvelle liaison ferroviaire stratégique Pekin/Lhassa, aura accéléré les choses et la non-violence du Dalai Lama ne peut plus lutter contre une colonisation de masse planifiée par les technocrates de Pekin. Les jours du peuple tibétains sont comptés, réduit à des formules mathématiques et des algorithme, et contre cela, le bouddha de la compassion ne peut rien, pas plus qu'il ne pouvait arrêter la machine de destruction nazie pendant la seconde guerre mondiale. Les neo-Khampas ont ainsi théorisé ce qu'il appellent la “stratégie du moustique”, qui consiste à harceler le colosse chinois à la manière d'un moustique.

Lhasang Tsering, en passe de devenir le De Gaulle tibétain, lance un appel aux Tibétains pour qu'ils prennent les armes sans attendre. Selon cet ancien Khampas, seule la lutte de libération populaire peut faire reculer l'occupant. La stratégie du moustique, affirme Lhasang Tsering, consiste déjà à saboter la structure économique de la colonisation chinoise. Il reconnaît ainsi que les victimes seront inévitables même si ce n'est pas l'objectif de la guérilla “si nous faisons sauter un pont et qu'un camion arrive, il n'est plus en notre pouvoir de décider entre la vie et la mort !
Les menaces sont claires et précises et les neo-Khampas sont sur le pied de guerre.
Notre combat est celui du bien et du mal, affirme un neo Khampas. Pour nous c'est un combat pour la survie, et nous n'avons plus le luxe de penser que nous avons le choix. Une injustice terrible a été faite et c'est notre devoir de lutter pour l'indépendance du Tibet” Ils savent maintenant qu'ils sont sur la liste noire des services de renseignements chinois mais lorsque l'épée est tirée du fourreau, il n'y a plus que deux choix possible... Acculés au mur des martyrs de l'histoire, les Tibétains peuvent désormais choisir entre mourir en priant, ou les armes à la main... Et vous, quel est votre choix ?

En savoir plus :

Texte en français de Lhasang Tsering

Reportage en anglais) sur les khampas

un blogueur couvre les émeutes de Lhassa
Avertissement : ce dernier lien est peut être (?) une émanation de la propagande chinoise...Mais la description est intéressante sur la violence des troubles.



1 commentaire:

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